Wanted
Wesley Gibson ne mêne pas ce que l'on peut appeler une existence de rêve. Il a un boulot d'assistant de rédacteur en chef d'un journal local qui ne le passionne pas vraiment, et une patronne qui ne cesse de l'insulter. Son meilleur ami s'envoie en l'air avec sa petite amie avec qui il habite dans un quartier pourrit mal fréquenté. Bref Wesley est un mec minable menant une vie ordinaire, peu excitante, et sans grande ambition et qui se décrit lui-même comme n'étant pas une mauvaise personne, mais juste un mec ordinaire dans une mauvaise situation. Mais tout cela va changer.
Wesley va apprendre que son père qui a quitté le foyer familial alors qu'il n'était âgé que de dix-huit semaines, était le plus grand super vilain que le monde est connu. "Etait", car celui que tout le monde appelait "the killer" et qui était à la tête de la "fraternité" (une société de super-vilains), vient d'être tué.
Avant de mourir, le père de Wesley à laissé un testament dans lequel il lègue la totalité de sa fortune à son fils si et seulement si ce dernier accepte certaines conditions, dont celle de devenir lui-même un super vilain. Wesley se découvre alors un don particulier pour tuer les gens en faisant preuve d'aptitudes remarquables avec un pistolet.
Une fois de plus, Mark Millar (The autority, Superman: red son, Kick ass) nous gratifie d'un de ces scénarios dont il a le secret. Un de ces scénarios où il s'amuse à détruire les fameux codes (de moins en moins établit pourtant) des comics de super-héros. Cette fois, tous les super-héros ont disparu, ils ont perdus, et seul les super-vilains restent pour poser leur emprise sur le monde. Le récit qui nous est proposé est assez réjouissant de prime abord, largement axé sur l'action et propose de nombreux rebondissemnts. Les dialogues sont assez incisifs, jouant la carte de la provocation. A ce sujet, la première page sur laquelle Wesley vous montre son majeur vous en dit long sur le contenu du reste de l'album.
Wanted est politiquement incorrect. Si la montée en puissance de Wesley est assez jouissive, le monde dépeint relativement réaliste et les personnages pas mal travaillé, j'ai un petit goût de trop peu. Ce ton acerbe, ce côté "je met une insulte toutes les trois lignes" est un peu facile. Je ne suis pas contre la violence, mais dans le cas de wanted je la trouve parfois gratuite.
Tout cela est illustré par un dessin de J.G Jones (Final crisis) qui, sans être mauvais, ne fait pas non plus preuve d'une grande originalité.
En bref, J'ai apprécié moyennement cet album, et si je devais comparer, je dirais que j'ai largement préféré Superman:red son ou kick ass.
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Wanted
De Mark Millar (scénario), Jeffrey G Jones (Dessin)
Editeur: Delcourt / 2008
Planches: 136
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