Torso
États-unis, 1935, le pays se remet lentement de la crise de 1929, tandis que pointe déjà le spectre de la seconde guerre mondiale. La ville de Cleveland, véritable oasis économique gangrenée par la corruption et le crime, doit être nettoyée. Le maire fait appel à Eliot Ness, devenu monstre sacré depuis l'arrestation d'Al Capone à Chicago. A peine arrivé, Ness se retrouve face à un autre monstre, un vrai : Torso. Derrière ce nom donné par la presse à un meurtrier insaisissable, se profile un nouveau type de criminel, le tueur en série. Commence alors une enquête dangereuse ou Eliot Ness et son équipe doivent composer avec les intérêts politiques et une opinion publique terrorisée pour arrêter une vague de meurtres inexplicables...[quatrième de couverture]
Difficile de faire un résumé plus complet que celui qui se trouve sur ce quatrième de couverture. Première fois que je lisais une BD de Brian Bendis et pour une première je ne suis pas déçu de ma lecture. Pourtant Brian Bendis est très connu en France principalement pour les séries Hellspawn, Powers, Civil War, Siege, mais aussi pour sa reprise de Spider-man depuis quelques années.
Pour le coup Torso est une série bien différente que celles que je viens de citer, car basée sur une histoire vraie. Et même si Brian Bendis et Marc Andreyko ont adapté la réalité au scénario en conservant ou pas certains noms, l'ensemble du récit et bel et bien basé sur des faits réels, Un travail de recherche très sérieux à donc était réalisé par les deux auteurs autour du "meurtrier aux torses". Brian Bendis qui travaillait au "Cleveland Plain Dealer" quotidien qui à rapporté les faits à l'époque, à eut accès aux archives du journal et compléta son enquête par des interviews de policiers qui avaient conservé l'ensemble des documents de l'enquête (D'ailleurs vous pourrez retrouver une partie de ces documents en annexe).
Bendis nous offre une narration solide pleine de suspense, dans laquelle il décrit la société Américaines des années 30 encore largement victime de corruptions. Et en ces années troublées seul Eliot Ness, la star du moment, pouvait rassurer la population et mettre le tueur sous les verrous. A ce sujet d'ailleurs, le scénario est quand même largement centré sur le personnage d'Eliot Ness, j'ai même eu l'impression parfois que le serial killer n'était qu'un personnage secondaire, presque un faire-valoir. Mais je suppose que c'était logique vu l'aura que pouvait avoir l'incorruptible à l'époque.
Graphiquement, que dire, à part que c'est noir, très noir, presque trop noir. Un noir tellement présent qu'il en devient difficile de reconnaître les personnages au premier coup d'oeil. Ce qui est légèrement gênant quand même. Mais finalement peut importe, car ce noir, est aussi la raison principale pour laquelle on ne ressort pas forcément indemne de cette lecture. Certaines scènes sont psychologiquement difficiles et la tension est palpable tout au long des 246 pages. Un sentiment d'autant plus exacerbé par l'incrustation dans le dessin de photos qui vous donnes une impression supplémentaire de réalisme.
Torso est un one-shot magnifique qui possède des défauts mais qui à eu le mérite de me tenir en haleine. Je viens de découvrir un nouvel auteur et je pense lire un peu plus de Bendis dans les mois à venir.
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Torso
Scénario: Brian Michael Bendis et Marc Andreyko
Dessin: Brian Michael Bendis
Editeur: Semic book
Planches: 250
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