Rex Mundi - (T1 & T2)
1933, une nuit dans les rues de Paris. Le père Marin vient rendre visite au Docteur Julien Saunière, un ami de longue date, car il a une grande révélation à lui faire. Prêtre durant plus de 30 ans à la Madeleine, il est chargé d'une mission d'envergure pour l'église, celle de tenir secrète l'existence d'une crypte contenant une multitude de manuscrits tous plus importants les uns que les autres.
Le problème du père Marin, c'est que l'un de ces manuscrit, écrit par un templier du XIIIIe siècle, vient de lui être dérobé, alors que la crypte semblait inviolable. Pas de doute, seul une personne connaissant la magie aurait pu entrer et voler le précieux document.
Le docteur Saunière, détective à ces heures, décide d'aider l'homme d'église en se rendant sur les lieux du vol. L'absence d'indices laisse effectivement supposer que la magie à été utilisée, et le prêtre confie alors à son ami que seul l'archevêque et une mystérieuse prostituée sont au courant du secret.
Julien Saunière ne tarde pas à se mettre sur la piste de la jeune femme, et après plusieurs investigations il retrouve son cadavre affreusement mutilé selon une méthode qui ressemble à un sacrifice rituel, dans l'une des chambres d'un sordide hôtel de passe.
L'enquête avance rapidement, mais le docteur Saunière n'imagine pas que cette enquête va l'emmener bien plus loin qu'il ne le pensais, complot, franc-maçonnerie, secret d'état...il n'est pas au bout de ses surprises.
Rex mundi mêle deux thématiques à la mode en ce moment autant dans la bande dessinée que dans le roman, l'ésotérisme et l'uchronie. C'est vrai que les succès comme Da vinci code (écrit après Rex mundi) ou encore Le troisième testament (de Alex Alice), donne envie à tout le monde de croquer un peu à ce succès. Et pourtant cela reste relativement rare dans le comics.
Cependant Rex mundi, ne se positionne pas comme une oeuvre commerciale sans contenu souhaitant surfer sur une mode ! Non, le scénario de ce comics est bel et bien de qualité. D'abord parce que l'action se déroule dans une France toujours royaliste (uchronique je vous disais ^^), dirigée par Louis XXII, et où la séparation des pouvoirs n'a pas eu lieu. L'église est en effet très influente, voire même omnipotente grâce, entre autre à ces gardes masqués, les inquisiteurs qui auront une place importante dans le récit et en particulier l'inquisiteur Moricant.
Ensuite parce que le plus marquant finalement dans cette série, c'est le côté documenté du scénario d'Arvid Nelson réussissant non seulement à rendre le tout crédible, mais aussi à ajouter, nonobstant le côté historique, quelques touches de magie ça et là. En outre, chacun des deux premiers albums est enrichit de quelques pages sous forme d'articles de presse extrait d'un journal créé pour l'occasion renforçant ainsi la cohérence de cette France alternative, et facilitant l'immersion du lecteur.
L'intrigue est portée également par la qualité du dessin réaliste d' Eric Johnson. L'encrage assombrit considérablement les planches et colle très bien à l'ambiance voulut par Arvid Nelson. Quant aux couleurs de Jeromy Cox, connu pour être le coloriste dans DMZ, rien à dire, c'est superbement réalisé.
Milady graphics oblige, une multitude de bonus vous attendes dans cette édition, et vous aurez carrément droit à des épisodes supplémentaires. 38 planches rien que dans le premier volume, c'est pas rien, qui faisait office de numéro #0 lors de la première édition aux États-Unis.
Rex mundi est à coup sur, l'une de mes plus belles lectures comics de cette année. Il est impossible de s'ennuyer tant le scénario d'Arvid Nelson est éblouissant, il réussit à étonner faisant rebondir l'intrigue au travers de nombreuses révélations...captivant.
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Rex mundi
1.Les gardiens du temple
2.Le fleuve souterrain
Scénario: Arvid Nelson
Dessin: Eric Johnson
Editeur: Milady graphics
Planches: 190 par album
En supplément:
Le site dédié à cette série
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