Lapinot et les carottes de Patagonie

Publié le par ZorgBlog

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Je ne suis pas forcément fan de tout ce que fait Lewis Trondheim, mais il faut avouer que la série Lapinot est assez fraîche et après la lecture de quelques tomes de cette série, j'ai décidé de lire le tout premier volume, celui qui a lancé le personnage. Poussé par les éloges que j'avais pu voir ici et là, j'étais confiant.

 

Puis j'ai reçu le pavé...oui un pavé de 500 pages, réalisé comme un gaufrier (dixit Trondheim), 4 cases par 3 qui devient fatiguant à la longue.

Première sensation, c'est mal dessiné...c'est du Trondheim, certes, on sait ce que l'on achète mais là c'est vraiment mal dessiné, le trait est grossier comme pas possible (Trondheim avoue lui-même dans la préface avoir grossi les traits volontairement pour effacer les imperfections). Cependant, ne vous inquiétez pas trop, le dessin va quand même évoluer un peu (voire beaucoup) pour prendre le style que nous connaissons dans les "Lapinot" d'aujourd'hui, la couleur en moins.

 

Mais depuis quelques années, je ne me focalise plus sur le graphisme exclusivement, et ce qui m'interresse le plus, c'est le scénario...je me dit qu'il faut laisser sa chance au produit.

 

Début de lecture donc, on nous présente Lapinot, personnage de l'ordre des lagomorphes...un lapin quoi !!

Un lapin un peu naïf qui doit partir à la recherche des "sensationnelles" carottes de Patagonie...ouais ok !! Dans sa quête, il rencontrera une multitude de personnages (trop de personnages tuent le récit ^^) qui l'aideront ou qui se serviront de lui pour arriver à leurs fins.

 

Pour Lewis Trondheim, le but était de créer une histoire au fur et à mesure des pages sans fil conducteur, pour le coup c'est réussit, on ne voit pas où tout cela nous emmènes.

Et c'est tout à son honneur d'avoir tenté cette aventure, le seul problème, c'est que cette improvisation constante rend le tout, brouillon, un joyeux fouillis parfois amusant quand même (quelques mimiques de Lapinot valent le détour), mais rien qui me fait me plier en quatre.

 

Pour le reste l'auteur part dans des délires improbables, et nous gratifie d'une fin que certains annoncent comme "surprenante"...mais que moi je juge bâclée (ça n'engage que moi ^^)...une queue de poisson qui laisse un goût d'inachevé.

 

Lapinot est un ovni, un truc expérimental qui certes était original à l'époque mais qui ne m'a pas convaincu, et pourtant j'aime ce qu'à réalisé Trondheim par la suite...une oeuvre de "jeunesse" que je ne vous conseille que si vous êtes un adorateur, fan absolu de Lapinot ou de cet auteur atypique.

 

N.D.R: le site de Lewis Trondheim

 

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